La réduction des émissions EurOPA est possible avec l'aide de la biomasse

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Le remplacement massif des équipements de chauffage domestique obsolètes par des systèmes modernes à biomasse permettrait de réduire considérablement les émissions de PM10 en Europe Eur Deux études récentes menées en France et en Autriche le démontrent.

L’agence française pour l’environnement, l’ ADEME , et le centre de recherche autrichien BEST arrivent à la même conclusion : pour réduire les émissions de CO2 et de particules dans l’atmosphère, il est nécessaire de remplacer les équipements qui utilisent des combustibles fossiles ainsi que les poêles et chaudières à bois obsolètes.

L'utilisation d'équipements modernes de biomasse accélérerait considérablement le processus , même s'il est également essentiel d'utiliser des biocarburants de qualité et d'assurer le bon fonctionnement et l'entretien des installations.

 

Comment les émissions sont-elles mesurées ?

En 2019, des chercheurs autrichiens du centre BEST ont examiné la méthode d'inventaire des polluants atmosphériques de l'Agence fédérale autrichienne pour l'environnement et ont constaté que :

  • Les émissions de particules PM10 provenant des systèmes de chauffage à biomasse ont été surestimées en raison d'une répartition incorrecte entre les technologies obsolètes et modernes.
  • Les chaudières et poêles à biomasse modernes génèrent beaucoup moins d'émissions que celles attribuées à l'échelle mondiale au chauffage avec des biocombustibles à base de bois.

Sur la base de ces résultats, ils ont proposé une modification du facteur d'émission utilisé pour les équipements modernes de biomasse et une répartition plus précise du nombre d'équipements modernes par rapport aux équipements obsolètes afin d'effectuer un calcul des émissions plus réaliste.

En France, le projet CARVE a évalué les émissions d'équipements obsolètes pendant 4 ans (entre 2015 et 2019), en les comparant à celles de systèmes modernes, à bois et à granulés, dans des conditions réelles d'exploitation.

Les résultats confirment une amélioration de tous les paramètres étudiés lors du remplacement des anciens équipements par une technologie avancée : amélioration des performances entre 16 et 34 % ; réduction des émissions de CO entre 41 et 87 % ; et réductions des émissions de particules entre 44 et 57 %.

L’étude de l’ADEME met en évidence les trois facteurs décisifs dans la génération d’émissions issues de la combustion de la biomasse : l’humidité du biocarburant, la puissance de fonctionnement des équipements et l’entretien des installations.

Outre la nécessité de disposer d'un système biomasse performant, il est essentiel de dimensionner correctement la puissance en fonction des dimensions de la maison, d'utiliser des biocarburants certifiés et d'assurer un bon entretien de l'installation.

 

Plus de biomasse, moins d'émissions

Les chercheurs de BEST concluent que d'ici 2050, ce pays alpin pourrait réduire ses émissions de particules de 90 % dans un scénario de climatisation 100 % renouvelable où la part de biomasse moderne est augmentée grâce à la technologie actuelle (bien qu'en réalité, tous les fabricants concentrent une grande partie de leurs efforts technologiques sur la réduction continue des émissions).

Dans leur étude, ils ont recueilli des données sur la consommation et les émissions de 50 cas de remplacement d'anciens équipements par des chaudières à biomasse, avant et après le remplacement, observant une réduction de plus de 70 % du CO2 - y compris les émissions dans la chaîne logistique des biocarburants - et de 50 % des particules.

Ainsi, ils estiment qu'actuellement, pour chaque équipement de chauffage au bois remplacé, entre 8 et 10 chaudières à fioul pourraient être remplacées par un système à granulés moderne sans augmenter les émissions de PM10.

Ils soulignent toutefois que, bien qu'importante, la rénovation des équipements de chauffage domestique n'est pas la seule solution pour éliminer les émissions de particules. Il serait fortement conseillé, d'une part, d'élaborer un plan contraignant les principaux émetteurs à remplacer leurs technologies obsolètes et, d'autre part, de sensibiliser le public à l'importance d'utiliser des combustibles appropriés.  

 

En 2050

Pour parvenir à un avenir où les systèmes de chauffage seront plus efficaces et sans énergies fossiles, il est indispensable d'améliorer la performance énergétique du parc immobilier . Le remplacement des chaudières à bois obsolètes par des équipements biomasse modernes accélérera considérablement ce processus. Selon BEST, les émissions de particules fines en Autriche pourraient être inférieures de 90 % d'ici 2050 à leur niveau actuel.

 

Et en Espagne ?

AVEBIOM organise le 23 février un webinaire gratuit intitulé « Émissions de biomasse : sont-elles correctement comptabilisées ? », au cours duquel un chercheur du centre technologique BEST expliquera le projet en détail.

Selon Javier Díaz, président d’AVEBIOM, « l’image de la biomasse thermique est parfois ternie par une attribution erronée des émissions de particules. Ce webinaire vise à démontrer que la méthodologie utilisée pour estimer les émissions au niveau national doit clairement distinguer les équipements obsolètes et inefficaces des systèmes de biomasse modernes, pleinement conformes aux exigences d’écoconception . »

AVEBIOM a récemment présenté au gouvernement espagnol deux projets ambitieux visant à promouvoir le déploiement de la biomasse dans les communes de moins de 5 000 habitants. Ces projets prévoient la création de 100 nouveaux réseaux de chauffage urbain et le remplacement de 255 000 appareils de chauffage obsolètes ou fonctionnant aux combustibles fossiles par des systèmes biomasse modernes. « Ces actions s’inscrivent pleinement dans les objectifs du Plan de relance et de résilience et de réduction des émissions », déclare Díaz.

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